Saviez-vous que la respiration physiologique se fait uniquement par le nez et non par la bouche ?
En effet, la respiration nasale est bénéfique à bien des égards : elle permet une croissance suffisante des mâchoires et du visage, une occlusion normale des dents, elle réduit le risque d’infections ORL, elle permet un sommeil plus réparateur et donc une diminution du risque d’apnées du sommeil.
Il arrive parfois qu’un facteur d’obstruction puisse rendre le passage de l’air difficile par le nez (obstruction nasale chronique, amygdales volumineuses, déviation de la cloison nasale, etc.). C’est alors que la respiration par la bouche sera favorisée.
Le problème est que la respiration buccale prolongée à de nombreuses répercussions tant sur la morphologie du visage que sur le fonctionnement de l’organisme.
D’un point de vue morphologique
La respiration buccale engendre un sous-développement de la mâchoire supérieure et des narines. En effet, lorsque la bouche est ouverte, la langue est en bas et elle ne permet pas de stimuler l’agrandissement du maxillaire supérieur (mâchoire du haut). Ce manque de place au niveau de la mâchoire supérieure peut être à l’origine de chevauchements dentaires. C’est pourquoi, les personnes respirant par la bouche seront plus susceptibles de devoir suivre un traitement d’orthodontie.
D’un point de vue physiologique
La respiration buccale ne permet pas un sommeil récupérateur car l’individu n’entre pas dans la phase de sommeil profond. De plus, l’organisme est exposé à un plus grand nombre d’infections (otites à répétition, rhumes, angines, etc.) puisque la bouche ne permet pas de filtrer l’air comme le fait le nez.
Ensuite, l’hygiène bucco-dentaire risque également d’être altérée : la sécheresse buccale augmente l’acidité de la bouche et le risque de caries.
Enfin, la respiration buccale représente un facteur de risque majeur au syndrome d’apnées du sommeil.
La respiration buccale peut être réversible. C’est pourquoi, il est important de prendre en charge ce problème de manière précoce et pluridisciplinaire (ORL, orthodontiste et logopède) afin de limiter ces altérations à long terme et permettre à l’enfant d’ entrer dans le cercle vertueux de la respiration nasale.
